Sir Prirawien
Nombre de messages : 12 Age : 31 Compagnon(s) : Maurina (soeur) Race : Humain Rang : Noble, fils de noble. Date d'inscription : 15/09/2007
Feuille de Route Prénom (ou Surnom): Sir Prirawien Equipement: Cape noire, épée, poignard, besace contenant diverses poisons et contre-poisons. Compétences [max 5]:
| Sujet: L'exil volontaire, le nouveau départ. Dim 16 Sep - 2:39 | |
| - Souquez ferme ! Détachez vos cordes de vie, nous avons passé l'ouragan ! Plus vite que ça, matelots !
Prirawien assistait aux manoeuvres avec un certain plaisir. Que vaut un navire, même le meilleur, quand il lui manque cette machinerie humaine que sont les marins ? Par dizaines ils tendent les cordes, clouent les planches, redressent les voiles dans un rythme follement rapide, avec une dextérité mise à toutes épreuves. Il n'y avait heureusement eu aucune perte humaine du fait de la tempête du dernier soir, mais le navire, déjà en piteux état, avait souffert. Un grand mât s'était écroulé sur la passerelle du commandant, détruisant ainsi le gouvernail. Sa chute avait entrainé le déchirement de la moitié des voiles, donnant au minimum un jour entier de travail pour pouvoir naviguer dans d'à peu près bonnes conditions. L'homme beuglant ses ordres s'arrêta après avoir réprimandé un jeune mousse qui avait fait un noeud à l'envers, et se dirigea vers Prirawien, tranquillement assis sur un banc qui avait été épargné par les vagues.
- Monsieur, j'ai le plaisir de vous informer que nous accosterons au port de Costa Maria dans deux jours à midi ! J'espère que l'agitation de la veille ne vous as pas dérangé, vous et votre compagne... - Maurina est ma soeur... *petit rire* Votre annonce me réchauffe le coeur, votre navire a grand besoin de solides réparations, il manque de s'écrouler. Tenez, hier, j'ai même vu un marin tomber dans la calle à cause d'une planche du pont trop moisie...
Quelque peu déconfit par cette étrange annonce, le capitaine bredouilla deux-trois mots et s'éloigna, faisant mine d'aller voir ses marins. A cet instant, une jeune femme, vraisemblablement magnifique, enfin du point de vue de son frère, s'avança vers le banc sur lequel était assis ce dernier. Il lui appris la nouvelle de l'arrivée imminente, et Maurina s'approcha du bastingage pour regarder la mer, comme elle aimait le faire, parfois. Mais, depuis l'ouragan de la veille, une nappe épaisse de brouillard avait enveloppé le navire, et l'on ne pouvait s'en remettre qu'au compas du capitaine pour arriver au port de Costa Maria.
- Tout va bien, Maurina ? Tu me sembles bien pâlichonne... J'espère que ces marins ne t'endormiront plus avec leurs satanées histoires d'îles maudites, de créatures malfaisantes et sataniques qui seraient sur notre position. Ils doivent effrayer chacun de leurs passagers de la sorte.
Maurina acquiesa de la tête, mais ne dit rien, l'air soucieuse. Enfin la journée s'écoula, la nuit tomba, et le sommeil fit son apparition. Le lendemain se passa sans encombres, et enfin arriva le jour prévu de l'arrivée à Costa Maria... Vers les dix heures du matin, la nappe de brouillard commença à se dissiper. Le capitaine monta sur le pont, sorti son compas et sa longue vue, à la recherche de la terre. Il regarda à l'est, et ne vit qu'une étendue d'eau jusqu'a l'horizon. Il se pencha vers l'ouest, même résultat. Il n'y compris rien : sa carte lui indiquait pourtant la ville de Costa Maria par ici ! Il s'avança prudemment vers l'avant du bâteau, qui filait plein Nord, et, avec sa longue vue, aperçut une île dans le profond lointain. Prirawien observait le capitaine, et vit nettement son visage devenir livide, et se décomposer à vue d'oeil. Il laissa tomber son compas et sa longue vue, courut dans sa cabine, et revint avec un livre entre les mains. Il en tourna fébrilement les pages en jurant toutes les dix secondes. Prirawien s'avança vers lui, le questionnant à propos de cette agitation soudaine.
- L'île des Sylphes, bon Dieu ! Ce n'est pas possible, non, ce n'est pas possible ! - Je vous demande pardon ? demanda-t-il tandis que le capitaine fermait son livre en le regardant d'un air effrayé. - Une île démoniaque, présente seulement dans les livres, remplie de créatures fantomatiques et tout droit issues des entrailles de l'enfer ! Je ne pensais pas que cet endroit pouvait exister. - Cette île... c'est donc une légende, me dites-vous ? - Oui, mais... - Donc, le coupa Prirawien, une légende est quelque chose qui n'existe pas, une chose qui se raconte, mais qui n'a jamais existé. Cette île est réelle, ce n'est donc pas votre Île qui vous fait tant peur. Cap plein Nord, capitaine. - Je me dois de protester, jamais je ne suivrai ce cap ! - Qu'est-ce qui vous fait dire que cette île est bien celle de la légende ?
Le capitaine ramassa sa longue vue, la tendit à Prirawien, et lui montra une carte.
- Regardez, si je mens ! Ces côtes sont à tous points les mêmes que sur cette carte ! C'est l'île maudite ! - Capitaine, cap plein Nord, dit Prirawien d'un ton cassant, sentant la colère monter en lui. - Non, non et non, je refuse ! C'est net !
Puis le capitaine s'apprêta à crier à ses hommes :
- Marins ! Cap plein...
Il ne finit pas sa phrase, un poignard planté dans le coeur. A peine le couteau nettoyé, le corps du capitaine par la fenêtre et la porte de sa cabile soigneusement fermée, le contremaître du navire s'avança vers Prirawien.
- Qu'a notre capitaine ? Je l'ai entendu crier quelque chose, mais il n'a pas finit. - Le capitaine a trébuché, et s'est cogné la tête, je l'ai fait s'allonger dans sa cabine, il ne faut pas le déranger. Le capitaine allait dire qu'il fallait garder le cap plein Nord. - Bien, monsieur.
Le contremaître hurla l'ordre, et le bâtiment reprit de la vitesse, filant tout droit vers l'île. Malheureusement pour Prirawien, quelques minutes après son crime, on aperçut un corps flotter non loin du navire. Il s'avérait que les marins avaient repêché le corps du capitaine, et que les aveux successifs du contremaître et de quelques matelots avaient portés leurs fruits, et trouvés le coupable potentiel ; ils n'eurent pas vraiment le loisir de partir à sa recherche : le bâteau rentra en collision dans un banc de rochers, et fut désintégré en quelques secondes.
Prirawien voguait avec sa soeur, ayant seulement prit son argent. Comment les deux personnages s'étaient-ils retrouvés sur une barque, seuls, pour arriver au ponton du port de l'Île des Sylphes ? Bien simple. Conscient que son crime ne resterait pas sous silence, il avait saboté le gourvernail, mit une barque à l'eau, et s'enfuya silencieusement avec sa soeur. Ils s'ammarèrent en silence au bastingage, traversèrent d'un air indifférent les bancs de marins, et se dirigèrent vers un grand bâtiment ressemblant assez à la taverne qu'ils avaient connu, avant leur épopée. | |
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