Le nouveau temple

Mais quelle idée stupide ! Ce vieux fou va mettre tout par terre avec ces imbécilités! Un temple de Vata pour couvrir notre culte, le CULTE ! Le seul et l'unique qui mérite l'attention des mortels.
Et cette église... Une absurdité qui ne va que renforcer la colère de ces sylphes stupides. Reste que c'est finalement assez grisant de les narguer ainsi. Toute cette cité puante leur est un affront. Et c'est moi qui en suit l'instigateur. Je ris parfois la nuit, tout seul sur un rocher, à imaginer la tête de leur chef. Ce Ehirstö avec son stupide pégase qui m'a chassé du lac. Je lui réserve des souffrances particulièrement raffinées. A lui et à sa sale engeance de sylphe !

- Oh Pélerin !
- Maître ?

Il entre dans le bureau qui donne sur la nef de l'église et courbe l'échine. de ma place, sur le siège qui fait doit à la bibliothèque, je le toise un moment. Qu'il reste plié en deux. ça lui rappel ça place. Même si je doute qu'il n'est pas conscience de son rang, ça ne peut faire de mal de lui rappeler qui gouverne sa vie. Comme je reprend la parole, il se redresse.

- Qu'as-tu inventé cette fois pour me demander de venir ici ? Ne sais-tu pas que j'ai des ennemis partout ? Je suis trop vulnérable dans cette église.
- Vous rappelez vous du cadeau dont je vous avait parlé maître ?
- Oui, vaguement. Ne pouvais-tu me l'amener dans le souterrain ?
- C'est que maître, ce n'est pas un cadeau ordinaire. Disons qu'il faut du temps pour qu'il arrive à maturité. J'aimerai discuter avec vous d'un moyen de vous le présenter.
- Serait-ce une personne ? Parle ! Tu m'intéresses. Et je suis certain que tu as déjà une idée dans la tête.
- J'avais pensé que vous pourriez prendre le rôle de prêtre dans cette église pendant quelques temps. Je suis certain que mon cadeau s'y présentera de lui même.

Je sens un coup tordu. C'est bien de lui que de faire autant de mystère. Il sait comment me prendre pour que je cède à ses caprices. J'espère que ça en vaut la peine.

- C'est une mauvaise idée.

J'ai pris la voix la plus menaçante que je puisse utiliser. Il frémit. D'un ton plus doux je reprends.

- Mais je vais te laisser le bénéfice du doute. Je serais le confesseur de cette stupide église pendant quelques jours. Comment reconnaitrais-je ton "cadeau" ?
- N'ayez crainte maître, vous le reconnaitrez.
- Soit ! Trouve moi tout ce que tu peux sur le culte de Vata. Et imagine un moyen de cacher mon aspect. Les vivants n'aiment pas beaucoup fréquenter les morts.

Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 11/07/2007

Ouf... ça c'est mieux passé que je l'imaginais. Convaincre Maître Akara est toujours un cauchemar. Mais il sait que je ne fais qu'oeuvrer pour sa gloire, je le sens, j'en suis sur. Une preuve ? Il m'a fait confiance une fois de plus. Je ne dois pas le décevoir. C'est ma vie dont il est question ici. Je recule et j'admire mon travail.

Enveloppé dans sa robe de bure, capuche de religieux sur la tête, mon maître n'est déjà plus reconnaissable. Il manque cependant la touche final. Un sortilège d'illusionniste simple mais efficace qui va masquer son visage dans les ombres même s'il le tourne vers quelqu'un et déformer sa voix pour la rendre plus humaine. Je tends la main vers lui et prononce le monde de pouvoir. Je sens la tension qui l'habite même s'il ne flanche pas. Maître Akara n'aime pas être la cible d'un sortilège. Même, ou plutôt surtout, si c'est l'un des miens.

- Voilà Maître dis-je. C'est prêt. Puis-je me retirer maintenant ? Je dois m'assurer que le cadeau passera par cette église.
- Va Pélerin. J'ai à penser.

Je m'incline et sort du bureau à reculons. L'église est toujours vide. Je la traverse, mes pas claquant sur le granit du sol. Et la sur le seuil je me retourne. Le bâtiment est à l'image de notre dessein : grandiose ! Quelque chose en moi s'agite. C'est le parfum de la réussite ! Je quitte le temple avec la conviction que la victoire sera totale. Maître Akara règnera sur ce monde !

Nombre de messages : 24 Age : 30 Race : Goule Date d'inscription : 06/08/2007

Tenebrus se promenait de ruelle en ruelle à la recherche de viande fraîche,il arriva dans une ruelle d'ou un homme sortait,il laissa la porte entre-ouverte par inadvertence,Tenebrus attendait pour voir si il n'y avait personne d'autre,il attenda que la personne s'éloigne et alla vers la porte de l'église,regarda à gauche et à droite,et ouvra la porte,celle-ci grinça et il entra rapidement dans le lieu,et se cacha dans un coin sombre,il avait repéré sa proie et il marmonna:

-man...gé...

Je passe du bureau à l'église même. Le livre sur Vata que m'a conseillé le Pélerin traine sur l'autel. Je m'en empare et l'ouvre au hasard. Je tombe sur une page qui décrit les 4 éléments. Rien que du blabla inutile. Seul les imbéciles ne savent pas comment ce monde fonctionne !
Ah... Plus intéressant. Le "rituel du printemps" décrit comment rendre hommage au vent nouveau qui ramène les beaux jours. Dommage que nous soyons déjà presque en été. Quelques pages plus loin, je tombe sur la description d'un temple. C'est celle qui a du servir à construire cette église. Fait le plus notable : le dôme qui me surplombe en se moment est percé par 4 ouvertures qui recueille le vent venant de chaque point cardinal. Pour prier le vent, il est coutume de s'assoir face à la fenêtre par laquelle il pénètre à ce moment. ça explique la position des bancs de prière : en cercle tourné vers l'extérieur.
Je m'assoie sur l'un d'eux. Celui qui fait face au nord. Le vent souffle de là aujourd'hui. Froid sans être glaciale. Il ne fait de toute façon jamais très chaud sur cette île. Comme si ça avait de l'importance pour moi... Ce livre en revanche est très intéressant. Les sylphes sont des créatures de Vata. Peut-être y trouverais-je un moyen de les détruire.

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Tenebrus s'approchait doucement de sa proie...Il s'avançaient prudemment sans se faire voir, sans un son, une souris passa devant son nez et il l'englouti, il continua sa route, toujours silencieusement, sa victime se retourna mais ne vit pas le goule, alors il continua son chemin, il était sous la table, il fit tomber un verre et il alla rapidement se cacher derrière un meuble...

-man...gé...

Edit Akara : je me suis permis de corriger certaines fautes de frappe et de rajouter un espace après tes virgules. Tu peux éditer ton message pour enlever le rouge si tu veux. Je le met pour que tu vois ce que j'ai fait, pas pour que tu sois victime d'un lynchage.

Edit Tenebrus :No problémo^^je préfère garder ça me fera un exemple^^

Ces ruelles avaient quelque chose de malsain. Dès que j'y étais entré, je l'avais regretté. Mais c'était trop tard : je m'étais perdu en quelques minutes. Barthold m'avait bien dit de ne pas partir seule. Mais l'avais-je écouté ? Non ! Et voilà le résultat. La main posée sur la garde de mon épée, je cherchais presque désespérément un chemin pour quitter ce quartier où tout ce que Croisia faisait de pire se réunissait. Et je peux l'affirmer, ce n'était vraiment pas brillant. Les ivrognes du port n'étaient rien comparé aux coupe-jarrets qui occupaient ces rues sombres, puantes et humides. Mes bottes trempaient dans une boue infâme. Tous mes sens étaient agressés.
Alors que je changeais une nouvelle fois de rue en me faufilant entre deux nains à l'air agressif, je tombai sur un immense bâtiment de pierre qui tranchait avec les maisons misérables du quartier. Surmonté d'une coupole, percé d'innombrables ouvertures, je reconnu un temple. Au vue du symbole gravé au-dessus du lourd portail d'entrée, il devait être dédié au vent, à Vata. Le mortier semblait encore humide tant la construction était récente. Visiblement, tous n'était pas des voyous dans le coin.
Curieuse, je poussai la porte pour me retrouver dans une salle immense. De l'extérieur, on n'imaginait pas que l'édifice puisse être aussi vaste. J'avançai entre les deux rangés de banc jusqu'à l'autel placé au centre de la salle, sous la coupole. Il était vraiment magnifique. Une table de pierre gravée de symboles tout courbes élégantes et légères, comme une brise de printemps qui rafraîchit et libère l'esprit. Je remarquai soudain un homme. Enfin, pour autant que sa longue robe de bure me permit de le voir, on aurait dit un humain. Plutôt grand, un capuchon sur la tête. Il était plongé dans la lecture d'un ouvrage imposant. Sûrement le prêtre de l'endroit. Mais il me faisait une drôle d'impression. Je crois que l'expression correcte est "froid dans le dos". En tous les cas, je n'aimai pas son aspect. Il m'inquiétait. C'était le même genre d'impression que me faisait l'Homme. Sauf que ça ne pouvait pas être lui. Je ne l'avais vu qu'en noir. Or le vêtement du prêtre était marron. Du genre délavé par les intempéries.
Il du sentir ma présence car il se tourna vers moi et se levant. Il se figea brusquement, le livre lui échappa des mains. Cela dura à peine un seconde. Puis il sembla se reprendre. Il ramassa son livre, lissa les pages froissées par la chute avec soin, le referma et le posa délicatement sur l'autel. Il ne m'avait pas quitté des yeux. Enfin, je supposais qu'il me dévisageait car je ne voyais pas son visage masqué par les ombres du capuchon. Il fit un pas vers moi et se fut mon tour d'être figée.

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Le goule observait la scène,il loes laisserait se battre et attaquerait le survivant,et mangerait les deux corps,un bon petit festin en perspectibve,il prefera grimper sur un lustre placé en haut,il avait l'air vieux,il se glissa sur le mur et l'esclada,arriver en haur,il s'accrocha à la chaîne,une vieille chaîne rouillé,il s'installa brusquement sur le lustre mais celui-ci ne supporta pas son poids et se fracassa entre les deux personnes,ils levèrent la tête mais il n'y avait rien,Tenebrus alla sur un autre lustre qui tomba lui aussi,alors il finit par se réfugié derrière l'Autel.

*grr,lampe,pas solide...*

-man...gé...

Impossible ! C'est impossible ! Comment pourrait-elle être là ?! Je l'ai vu mourir. Elle tombée à quelques pas de moi. Je suis nécromancien depuis longtemps, je sais reconnaître un décès. C'est donc impossible ! Ou alors... le Pèlerin ! C'est donc ça son "cadeau". Cette elfe. Cette gamine qui ressemble trait pour trait à ma Rebecca. Il faut me reprendre. Je dois me reprendre. Allons respire. Je sais que tu n'as pas de poumon, c'est une expression ! Là c'est mieux. Je crois qu'elle n'a rien vu. Si bien sur. Elle a son regard. Elle a vu. Elle a remarqué mon trouble. Ça fait presque deux siècles que l'on ne m'a pas surpris un mouvement de faiblesse. Et il faut que le Pèlerin m'amène cette fille maintenant ? Mais à quoi pense-t-il ? Ce n'est vraiment pas le moment. Il me faudrait des mois et des années pour apprivoiser cette enfant. Déjà elle me craint, je le vois clairement. Ses lèvres pincées. Ah ces lèvres. Elle avait la même expression, la même grimace la première fois qu'elle m'a vu. Rebecca...

BOOMMM !

Non mais quoi encore ?! Je lève la tête. Le lustre semble s'être écrasé tout seul. Mais non, là une ombre.

BOOOMMMM !

Encore un ! Qu'est-ce donc qui veut détruire mon église de cette manière. Une ombre noire parmi les ombres. Et qui file sous l'autel. À quelque pas de moi. Puis l'odeur. Une odeur que je connais bien. Une odeur de cimetière. Celle d'une goule. Une pauvre petite goule un peu trop curieuse. J'hésite. La gamine est choquée. Elle cherche encore à comprendre ce qui s'est passé. Il faut la protéger. Ce sera peut-être pour moi l'occasion de gagner sa confiance. Avant d'avoir une conversation avec le Pèlerin à son propos.
Je m'approche d'elle. Elle sursaute quand je pose ma main gantée sur son épaule.

- Allons mon enfant. Il ne faut pas rester là. Il y a quelque chose de surnaturel dans cette église. Le mal l'a envahie.

Je l'entraîne vers la sortie. Après quelque pas, elle s'est mise à marcher d'elle-même. Elle se sert contre moi. Aaahhh... ce parfum ! Quelque chose comme des fleurs fraîchement coupée. Un odeur de printemps. Son odeur. L'odeur de ma Rebecca. Qui couvre les effluves de la goule et me la fait presque sortir de la tête. Nous sommes presque au dehors. Les portes, toujours ouvertes sont à quelques pas.

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Les deux personnes s'approchaient des portes qaund tenebrus rempa rapidement sur les murs et claqua la porte,il redressa la tête et se lécha les lèvre disant son mot préférée:

-man...gé...

Tenebrus s'approchait doucement des deux hommes,bavant une immonde salive noirâtre avec une odeur dégoûtante,il se mit sur sur ses deux jambes et sauta sur Akara pour le mordre...

(hrp:au cas ou je t'ai pas encore mordu)
Edit Akara : OKi je vois ça. Merci

Rapide la bestiole ! Je suis surpris. Ça non plus ça ne m'arrive pas souvent. La goule se tient entre moi et la sortie. Entre l'elfe et la sortie. Je pourrais la vaincre facilement. Mais que faire d'elle ? Comment lui dévoiler ma force sans perdre sa confiance avant même de l'avoir gagné ? Jouer l'humain. C'est pitoyable. Mais c'est la seule solution. L'elfe est armée... Peut-être que ça refroidira la créature. Mais j'en doute. Ses griffes font presque la longueur du bras de la fille. Frustration ! Que je hais la frustration ! Pire je hais l'impuissance, je l'abomine ! Et me voilà impuissant devant une goule ridicule. Une nouvelle fois, j'empoigne l'elfe par l'épaule, cette fois pour la tirer en arrière. Elle me suit sans quitter la goule des yeux. Elle n'est pas bête et peut-être sait-elle se servir de son épée. Ça pourrait suffire. J'en suis réduit à me laisser sauver pour gagner sa confiance. C'est risible.
Nous reculons. La créature se contente de nous suivre des yeux. Elle est confiante... Si elle savait. Elle rirait moins. Je note quand même qu'elle est plutôt courageuse pour son espèce. D'habitude, les goules fuient à la vue d'être intelligent. Mais tout le monde est un peu bizarre sur cette île de dingue. Serait-ce une influence du démon ? Il faudrait creuser la question.
Trop tard pour réfléchir, la goule a prit son élan et bondit droit sur moi. Un saut en longueur exceptionnel. Je réagis à l'instinct. Profitant du fait que je tiens toujours l'elfe par l'épaule je l'écarte violemment sur le coté. Un peu trop. Elle trébuche surprise et s'écroule contre un banc. Sa tête heurte la pierre du sol. J'ai a peine le temps de remarquer qu'elle a perdu connaissance que la goule est sur moi. Mais raté. Je tend la main et l'attrape à la gorge.

- Tu as encore beaucoup à apprendre ma pauvre

J'ai murmuré à son oreille. Ses griffes me lassèrent les épaules et le ventre. Ridicule mais courageux. Toujours du courage qui est sûrement de l'inconscience mais qui me plaît. Je la repousse et elle vole à travers l'église. Elle touche la pierre durement, mais elle est sur ses pattes avant même d'avoir cessé de glisser sur le sol. Ma capuche a glissé de ma tête révélant mon crâne osseux. J'espère que l'elfe est bien dans les pommes. Sinon tout est perdu. Mais chaque chose en son temps. Cette goule impertinente me plaît. Elle pourrait m'être utile. Autant essayer de la gagner à ma cause. J'avance sur elle, menaçant.

- Tu vois? lui dis-je. Je ne suis pas humain. Je ne suis pas bon à manger...

À ces mots une idée me traverse l'esprit. Je vais la prendre par la corde sensible : la faim perpétuelle de son espèce.

- Je ne suis pas bon à manger mais je peux t'aider à trouver de la nourriture. Veux-tu de mon aide ? Ah... et non cette elfe est à moi. Tu comprend ? Elle est à moi, elle m'appartient. Et je ne veux pas la partager.

Je laisse un blanc pour que mes paroles entre dans son crâne étroit. J'en profite pour remonter ma capuche sur ma tête.

- Alors qu'en dis-tu ?

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Tenebrus se remettant l'esprit à l'endroit le regarde avec un oeil sombre

-man...gé...toi...toi...bon...moi...avoir...mangé...és...pèce...de...toi...

Il se lècha les babines toute en tournant autour d'Akara

-miam...moi...mangé...toi...mais...pas...maint...enant...mais...moi...écou...te...

-ta...pro...pro...propo...propo...grrr...pro...po...si...tion!

La goule s'énervait n'ayant pas réussi facilement à dire le mot qu'elle voulait,elle était facilement iritable...elle s'approcha du prêtre tout en lui inflgant une petite morsure,celui-ci fut surpris et voulant la frapper elle parla tout de suite.

-NON!moi...faire...ça...quand...ser...ement...o...k...

Proposition ? Je crois bien que c'est ce qu'elle essai de dire. Étonnant sa façon de parler. Mais qu'est-ce qu'elle a les dents pointures cette bestiole ! Un serment ? Peuh. Je n'y comprend rien. J'imagine que ça veut dire qu'elle va m'obéir. Tant mieux.

Ecoute-moi la goule ! Quitte cette église immédiatement et n'y revient pas sans mon autorisation. Si tu veux manger, c'est simple. Les ruelles autour de ce bâtiment sont pleines de viande. Une seule chose, fait toi discret. Discret tu comprend ? Ne tue pas plus que nécessaire. Et fait disparaître les restes. N'essaie surtout pas de me revoir et ne touche pas à l'elfe qui est là. C'est tout ce que j'attend de toi pour l'instant. Maintenant dégage ! Je te trouverai si j'ai besoin de toi

ça fait beaucoup pour un cerveau de goule. Mais tant pis pour elle. Elle n'avait qu'à passer son chemin au lieu de fourrer son nez dans mes affaires. Je me tourne vers la gamine. Elle est toujours sans connaissance. Et me voilà plongé six siècles en arrière. J'étais humain alors. Je sens presque le vent sur ma peau. La main de Rebecca dans la mienne et le goût de ses lèvres.

AAAAAHHHH. Non ! Non ! Et Non ! Je n'ai pas le temps pour ça. Cette vie n'a jamais eu lieu. Et pourtant je ne peux l'oublier. Surtout avec cette elfe devant moi. Elle est son portrait parfait. Une chair chaude, vive, vivante. Comme celle de ma Rebecca. Je la soulève délicatement. Elle ne pèse presque rien. Attenant au bureau il y a une petite cellule où une alcôve abrite un lit. Je l'y dépose.
Il me faut renouveler l'enchantement de ma capuche. Sinon elle verra mes traits. Je murmure l'incantation. Aucun moyen de vérifier si ça a fonctionné. Tant pis. Je ne rate jamais mes sortilèges de toute façon. Mais elle saigne ?

Flash

Je suis revenu dans ce pré où je l'ai rencontré. Elle a retiré ses sandales pour courir dans l'herbe tendre. Sa robe flotte gracieusement autour d'elle. Elle tombe. J'accours pour la relever. Elle s'est écorcher le genou. Je la soigne. C'était ma première incantation réussie.

Flash

J'ai répété la même incantation pour guérir la plaie que l'elfe s'est fait à la tête. Je l'ai poussé trop fort. Je me sens coupable. Étonnant. Ce sentiment m'était étranger depuis la mort de Rebecca. Cette elfe est véritablement un danger pour moi. Mais c'est trop tard. Je ne peux pas faire de mal à Rebecca. Mais la voilà qui se réveille.

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La goule avait suivi akara jusqu'a la cellule

-grr,mais...moi...pas...sav...oir...ou...trouver...viande...fraîche...bar?...plein...vian
...de...la...bas...non....fo...rêt...moi...par...tir...à...bi..en...tot...

Tenebrus sorti donc de l'église à la recherche de nourriture,Akara ne le savais,pas à cause de lui,un massacre aura lieu,ce soir même...

-grr,mais...moi...pas...sav...oir...ou...trouver...viande...fraîche...bar?...plein...vian
...de...la...bas...non....fo...rêt...moi...par...tir...à...bi..en...tôt...

Quoi ? Qui a dit ça ? Je n'ai pas compris. J'émergerais lentement du brouillard où était plongé ma conscience. Avait-on parlé ? Je n'en étais même plus vraiment sûre. J'ouvris les yeux. Une ombre. Une ombre était penché sur moi. Elle se redressa pour dessiner la silhouette du prêtre. Il ferma une porte. Son attitude démontrait un certain mécontentement. Sa robe était déchiré de toute part. Mais où suis-je ? Je ne reconnaissais pas la petite pièce. J'étais allongée sur un lit enfoncé dans une paroi. Une alcôve. Un cellule monastique ? La chambre du prêtre sûrement.
Mes souvenirs se mirent enfin en place. La goule ! Qu'était-il arrivé ? Le prêtre me forçait a reculer. Puis la bête avait sauté. Un bond démentiel. J'avais été jetée sur le coté. Le banc, la pierre. Ma tête avait du heurter le sol violemment. Comment m'étais-je retrouvé là ? Je remuais. Le prêtre se pencha de nouveau sur moi pour m'empêcher de me lever. Il avait vraiment une sacrée poigne. Je me recouchai sans insister.

- Du calme mon enfant. Tu as prit un méchant coup sur la tête.

Il a vraiment une drôle de voix. Chaude, profonde mais légèrement rauque. Pleine de douceur mais vibrante de force contenue.

- Que s'est-il passé? demandai-je
- Je t'ai poussé, répondit-il. J'ai réagi dans l'urgence pour t'écarter du chemin de la créature. Je n'ai pas été tendre. Je te dois des excuses.
- Vous avez repoussez cette créature tout seul ?
- Non... (il semble sourire à cette idée même si je ne vois toujours pas son visage). Vata était avec moi !

Avais-je vraiment entendu une note d'ironie dans cette dernière phrase ? Non. Je devais me faire des idées.

- Je t'ai poussé, reprit-il. Et ta tête a frappé la pierre. Tu saignais beaucoup. Et j'étais moi-même blessé après le combat. Je t'ai donc amené ici. C'est là que je demeure. Nous sommes toujours dans le temple. Et après avoir soigné mes propres plaies. J'ai guéri ta blessure.
- Vous m'avez sauvé la vie, dis-je. Merci.

Il rit et m'aida à m'asseoir sur le bord du lit.

- Je m'appelle Roaria.
- C'est un joli prénom.

De nouveau j'eus l'impression qu'il souriait sous sa capuche. Il me proposa quelque chose à boire. J'acceptai. Il quitta la pièce et revint un instant après avec deux tasses et une cruche en terre cuite.

- Je n'ai que de l'eau, s'excusa-t-il

Il nous servit une tasse à chacun puis but une longue gorgé tout en m'observant.

- Je m'appelle Rebecca.
- C'est un jolie prénom.

Nous sommes assis sur un banc dans la cours du monastère. Un simple banc de pierre au bord de l'allée en gravier. Je lui propose à boire. Elle accepte mais je n'ai que de l'eau à lui proposer. J'entre dans le petit bâtiment et rempli une cruche avec l'eau d'un tonneau. Je retourne vers la jeune elfe avec deux tasses sur un plateau. Je nous sers un verre d'eau à chacun.

- Je n'ai que de l'eau, m'excusais-je

Elle sourit. Elle a un sourire d'ange.

FLASH

Roaria me sourit en portant sa tasse à ses lèvres. Je fais semblant de prendre une gorgée moi aussi. J'entends soudain frapper à la porte du bureau. Je me lève en fâché d'être dérangé alors que je ne me suis jamais sentis aussi bien depuis des siècles.

- Je reviens tout de suite, dis-je

Je quitte la cellule en prenant bien soin de refermer la porte derrière moi. Il ne faudrait pas que l'elfe rencontre Le Pélerin. Et il n'y a que lui pour frapper ainsi à ma porte. C'est lui bien sur. Je lui fais signe de me suivre dans l'église même, où la fille ne nous entendra pas.

- Parle, exigeais-je. Je ne suis pas d'humeur à t'écouter longtemps

Il a une drôle d'expression en voyant mes vêtements déchirés et en entendant le ton de ma voix. Puis il semble soudain comprendre quelque chose

- Vous l'avez rencontré maître ?

J'acquiesce en silence puis enchaîne

- Cette fille sera à moi Pèlerin. Comprend-tu ? Débrouille-toi comme tu veux, mais elle sera à moi.
- Je l'entends bien ainsi maître. Mais des événements requièrent votre attention immédiate.

Je n'aime pas quand il se met à causer ainsi, ça présage des contretemps facheux.

- Le Sagittale, cet Ehirstö, explique-t-il. Il marche sur le port. Je crois qu'il veut faire une annonce à la population.

Je l'empoigne violemment par le col. Quoi !? Il ne me prévient que maintenant ? Qu'a-t-il en tête. C'est peut-être le moment le plus critique de tous. Il ne faut pas que les sylphes conclues une paix avec les villageois. J'ordonne au Pèlerin d'aller immédiatement à sa rencontre. Qu'il fasse tout pour créer des conflits entre les deux camps. Quand à moi, je retourne voir Roaria qui est resté sagement assise sur le lit.

- Des affaires urgentes m'appelle, expliquais-je. Tu peux rester ici un moment si tu le souhaite. Je pense d'ailleurs que tu devrais te reposer un peu. Enfin, je te dit au revoir pour l'instant.

Ce qui reste de mon coeur se déchire en la quittant. Mais Ehirstö m'attend. Je ne dois pas lui faire défaut.

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