Retour au temple

- Les colons sont revenus maître… mais ils n’ont pas attaqué les sylphes. Quelque chose leur aura fait changer d’avis.

Je vois ça, je vois ça… Ainsi, ce qui devait être une victoire se transforme en un échec.
Nous sommes de retour dans le bureau du temple, tous les deux. J'ai réussi à maîtriser la frustration que me cause les nouvelles que ramène le Pélerin. Encore une chose que je n'avais plus fait depuis longtemps. Mais depuis que j'ai vu la gamine, j'ai renoué avec des habitudes que je croyais disparues depuis longtemps. Comme ma capacité à garder mon clame.
C'est donc un échec, mais pas une défaite. C’est ce qui sauve le Pèlerin de ma colère. Nous aurons d’autres occasions de monter les villageois contre les sylphes. Les évènements récents montrent à quel point ils sont facilement influençables et surtout leur nature belliqueuse. Lorsque la ville s’étendra, la guerre éclatera. D’ailleurs, ce sera peut-être plus tôt que prévu. J’ai appris sur le chemin du retour vers l’église que la construction de la nouvelle zone d’habitation allait bientôt débuter pour faire face à l’affluence croissante de nouveaux colons.

- La fille a regagnée la taverne de Brand, m’informe le Pèlerin.

Ah ! La petite elfe. Roaria. Aurais-je le temps nécessaire pour l’apprivoiser ? J’en ai le désire et mon meilleur serviteur s’est employé lui-même à m’en donner l’opportunité. Dans mon esprit, je ne peux déjà plus la dissocier des souvenirs de Rebecca. Elle sera mienne ! c’est décidé. Tant pis si cela me coûte la victoire, Roaria sera mon esclave. Je demande ai Pèlerin comment il l’a fait venir.

- Un hasard maître, un heureux hasard. J’ignore comment, elle s’est retrouvée en prison et y est tombée malade. Je l’ai fait sortir, je l’ai soignée et en échange elle m’a offert quelques années de sa vie.

Un bien simple stratagème mais très efficace. Les choses se présentent mieux que je n’aurais pu l’espérer. Que Ehirstö attendent un peu, j’ai dorénavant des projets plus immédiat. De toute façon, dans ma lutte contre ces horribles sylphes, le temps joue en ma faveur. Le mieux est de reprendre le rôle du prêtre. Elle reviendra peut-être au temple. Sûrement. Après tout, je lui est sauvée la vie. J’ai un peu moins d’un mois pour gagner sa confiance avant que le Pèlerin de commence à lui confier quelques missions, qui lentement la feront sombrer vers les ténèbres. Et lorsqu’elle sera le plus vulnérable, lorsque son désespoir et son dégoût d’elle-même seront à son apogée, je serais là. Moi qui serait devenu son confident, son ami. Et alors, elle sera à moi…

» Le nouveau temple