L'ouverture

Le gand jour arrivait. Voilà près d'une semaine que la ville avait été construite, sous la surveillance accrue des Sylphes devenus extrémement méfiants. Ils n'avaient tenté aucune résistance contre le flot de colons débarquant chaques jours sur leur îles. Ils n'avaient fait que regarder ce manège incessant d'aller et venus de bâteaux et de charettes amenant le matériel necessaire à la construction de la nouvelle ville. Ces Etres n'avaient pas bougés quand lui et quelques bucherons avaient commencé à couper les arbres et aplanir le terrain. On ne pouvait même pas les voir, ils restaient en retrait, mais chacuns pouvaient sentir leur regard ne les quittant pas, les suivant inscessament. Au début cela énervaient les colons qui devenaient nerveux et enclin à la colère, puis, plus les jours passé, plus les hommes s'étaient habitués à cette mystérieuse présence.

Ceux-ci avaient commencé les travaux dès leur premier jour sur l'île. Au tout début ils avaient plantés des tentes en cercle au milieu de la plage et avaient entrepris la construction d'un port rustique mais solide où les bâteaux allaient pouvoir amarer. L'on avait aussi cherché des sources d'eau potable, des endroits souvent fréquenté par les animaux et des explorateurs s'étaient même mit en tête d'aller découvrir l'île de fond en comble...

Mais plus la marée amenait d'hommes, plus le cercle de tente s'élargissait, alors l'on avait commencé à déboiser la forêt au bord de la plage. Les travaux s'étaient enchainés, après le déboisement il avait falut utiliser les tronc pour la construction des bâtiments puis du mobilier...

Beaucoup de races différentes se croisaient ici. Cela amenait souvent quelques bagares mais l'on voyait plus souvent de vraix liens se nouer au fil des labeurs renouvelées qu'accomplissaient les colons.

Brand regarda sa taverne. La bâtisse se dressait sur le bas côtés de la rue qui joignait le port aux entrepots et qui continuait dans les bois avant de finir en cul de sac (n'étant pas encore finit). C'était la rue principale de la ville et beaucoup de gens la parcouraient en tout sens. Ils éspèraient que cela allait amené du monde.

Il soupira d'aise pensant à tous ce travail accomplit, il s'approcha de la porte et l'ouvrit. Les bruits de la rue entrèrent dans la grande salle, la plongeant dans le monde actif.

Il ne fallut pas longtemps pour que des voyageurs assoifés viennent s'assoier au bar et commander de fortes boissons alcoolisées.

Brand aimait cette ambiance, lui qui ne parlait quasiment jamais, il savait écouté ces hommes qui avaient tant de choses à raconter loin de tout...

L'eau coulait doucement sur les membres musclés du barbare. Les vagues le ramenaient sur la côte, vers les tentes dressées en cercle. Le sable chaud ainsi que la douceur de l'écume se répandait sur le visage inerte de Krom... Il se réveilla, vêtements trempés, et cheveux ébourriffés. Il se leva doucement, et regarda les environs. La plage n'était pas déserte, il était rassuré par sa destination trouvée... Une citée avait été construite il y a peu, quelques décombres par ci, des poutres par là, il se dirigea vers ce qui lui semblait être une entrée, et pénétra dans l'enceinte de la ville... Il ne semblait pas y avoir beaucoup de touristes, seul des habitants locaux se tenaient dans les batisses... Il continua son trajet, regardant à droite et à gauche en quête d'un établissement pour pouvoir se désalthérer...
Dans un bas côté, il aperçut une taverne. Las de son naufrage de la veille, il marchait doucement, sa hache devenant lourde, et d'un pas hésitant, entra dans la taverne. Personne n'était encore présent dans le batiment. Il était le premier apparemment, et vint s'asseoir au bar, attendant un tavernier. Pendant ce temps, il observait l'intérieur de la pièce. Sa vue était faible, il n'arrivait pas à distinguer le fond de la pièce, trop sombre pour le moment, il regardait les poutres, finement taillées, le bar, dur et lisse au toucher, puis entendit un bruit venant vers lui. Il se redressa, et demanda au tavernier...

« Bonjour tavernier... voilà un bel endroit que vous tenez, je me présente... Krom, barbare d'Ashradai. Mon embarcation et moi-même avons naufragés... je fus à la poursuite d'un groupe d'orcs.»

Krom se tut un instant, regardant son visage dans le reflet du bois, puis reprit...

«Certes vous pouvez vous posez des questions sur ma personne... et je vous y répondrai si vous me demandez informations... mais, je réfléchis mieux le ventre plein ! Qu'avez vous à me proposer en votre noble établissement? »

Puis, glissa à voix basse...

«Et... des tomates cerises... en auriez vous ? »

Il attendit la réponse du tavernier, bien que sa question pourrait lui paraître absurde...

Un large sourire fendit le visage jovial du tavernier.

Le dernier bâteau qui a deservit le comptoir, ne m'en a pas apporté malheureusement, mais promis, si vous êtes encore sur l'île quand j'en recevrais, je vous le ferais savoir!

Je dois avoir quelques grosses tomates en arrière boutique. Servit avec quelques morceaux de bon lard, des pommes de terres frient et de la salade, je peux vous assurer que ça vous remplira votre estomac!

Brand servit une bonne chope de bière qu'il posa devant le barbare.

Tenez en attandant que tout soit prêt!

Il s'éloigna dans l'arrière boutique puis revint quelques minutes plus tard une assiette chaude au bout du bras. Il plaça des couverts sur le comptoir puis s'assit devant Krom.

Dit moi, Krom d'Ashradai, que faisais-tu aussi loin des tiens quand tu as fait naufrage?

Brand se servit un peu de bière

Krom prit la bière qui lui semblait appétissante, puis toisa l'assiette, cherchant les tomates en particulier... Après avoir remuer les pommes de terres et les avoir écrasées, il trouva une tomate, puis l'observa de près... comme s'il cherchait le moindre défaut... Il prit un couteau et coupa un léger morceau qu'il se mit aux lèvres quelques temps après. Un sourire s'afficha sur son visage, un délice des plus puissants, puis, en continuant sur les patates, répondit au tavernier...

« Pour vous répondre, je n'ais pas le pied marin loin de là... et j' aurais préféré ne pas embarquer sur ce navire... si on peut appeler cela ainsi... mais, j'étais entrain d'exterminer un camp orcs..."

marqua une courte pause...

" Je suis moi même un orc, mais ma famille ma chassait lorsque j'étais jeune... ils ne voulaient pas d'un berserk qui n'obéissait pas à son peuple, bref, une fois chassé je me mis pour objectif de retrouver tous les orcs possibles et de les détruire... Donc pour en revenir à mon histoire, lorsque les orcs fuyaient, j'ai vu un être, une femme... de mémoire, il me semble que ce fut une guerriere.. peut-être un ange... une Walkyrie, et mon coeur se mit à battre... je n'avais jamais ressentit cette douleur auparavant, mon ventre me faisait mal, et ma gorge se serrait... mais... les créatures l'ont prises, et l'ont emmenée sur leur navire... j'ai donc essayé de les rattraper, mais mon batiment était trop faible, et à succomber à la tempête... je me suis retrouvé ici, et je ne sais où sont passés ces maudits orcs... peut-être que je récolterais des informations dans ce lieu... Voilà la raison de ma venu.. »

Continua à déguster le plat lui ayant été servi, puis but un peu de bière, pour faire passer...

« Je sais que cela peut paraître absurde, mais... cet endroit, cette ville... cette île... qu'elle est-elle ? A t-elle un nom ? »

Regarda le tavernier, et essaya de paraître le moins bête possible...

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Une taverne ? Oui, pourquoi pas.

Sombre silhouette dans sa cape noir, le Pélerin se tenait sur le seuil, visage caché sous capuche. Il s'avança dans la salle, s'appuyant comme un vieillard sur un bâton. De nouveau, il s'arrêta. La capuche sembla tourner de droite à gauche tandis qu'il embrassait le tableau du regard :
Un orc au bar en discussion avec le tavernier, pour le reste, une dizaine de table vide, des poutres en bois soutenant un plafond bas. Le tout sent la sciure et le neuf.

Le Pélerin s'assit dans le coin le plus sombre qu'il pu trouver et attendit qu'on vienne l'aborder.

Tueur d'orc en étant soit même Orc, cela n'avait rien d'extraordinaire en soit mais ça laissait toujours le bon tavernier perplexe; comment pouvait-on tuer des membres de sa propre race? Comment pouvait-on arriver à les haïr à ce point?

Il lava quelques assiettes et verres, tout en écoutant le barbare racontait son passé et le pourquoi de sa venue ici.

Ainsi c'est par Amour que vous êtes ici? Dans tous les cas vous êtes au bon endroit pour récolter des informations. Brand se fendit d'un bon sourire amicale, Cher Krom d'Ashradai vous voilà sur une île nouvellement colonisé comme vous avez dut vous en apercevoir!
Les premiers colons l'ont nommés "Île des Sylphes" d'après les créatures aèriennes qui l'habitent. Je dois avouer ne pas connaître son nom véritable mais c'est ainsi qu'aujourd'hui tout le monde la nomme. Pour le nom de la ville, je crois me souvenir que certains l'ont appelé "Croisia", comme le fleuve se jettant dans l'océan et prenant sa source dans les montagnes, que l'ont a pas encore jugé bon de nommer.

Le tavernier regarda entrer en silence un homme habillé de noir, s'appuyant sur une canne pour marcher. Il essuya machinalement un verre qu'il venait de laver en continuant sa conversation avec Krom tout en observant le nouveau venu d'un regard acceuillant. Si tu veux un conseil, Krom d'Ashradai, va dans le port, beaucoup de bâteaux s'y arrêtent et repartent chaques jours. Peut être pourras-tu trouver un marin qui peut t'aider à retrouver ta damoiselle! Sinon il reste le comptoir aux milles délices! Kapha sait que les marchands connaissent beaucoup de choses. Ils sont toujours enclin à délivrer leurs renseignants en échange d'un peu d'or. Comme l'étranger s'installait dans un coin de sa taverne, Brand coupa sa discussion avec un bon sourire franc. Je suis désolé mon ami mais je dois te laisser là à tes reflexions. Bonne chance pour ta quête.

Il abandonna son compagnon d'un moment, pour se diriger vers le nouveau venu.

Bonjours étranger, que puis-je te servir?

Après avoir écouter les paroles du tavernier, Krom n'eut le temps de poser une dernière question... le tavernier étant parti vers l'hommes qui était entré, il prit son verre de bière, et le mis sur ses lèvres, le renversant pour que le liquide puisse tomber dans sa gorge... Après avoir fini sa choppe, il regarda son assiette, plutôt vide, et prit les tomates restantes en se dirigeant vers les deux hommes... Sa marche était redevenu calme mais vigoureuse, et il demanda une fois à distance...

«Tavernier... je souhaite me rendre au port.. hélas je ne sais où il est... je sais que je pourrais trouver mais, la paresse m'envoûtant, je me fis à vous pour m'indiquer le chemin à prendre. Aussi, il se peut que je revienne dans cette taverne, et ... si vous entendez rumeurs sur des orcs installaient sur cette île ou non... gardez ces rumeurs, je viendrai les prendre...»

Resta devant les deux hommes, puis ayant oublié de se présenté à l'autre client, déclara

«Désolé seigneur pour mon manque de politesse... je me nomme Krom, d'Ashradai... je n'ai point le temps de converser, mais si je reviens que vous êtes en ces lieux, nous pourrons discuter si vous voulez...»

Se retournant vers le tavernier, attendit le chemin menant au port...

Un petit garçon entra dans la taverne. Il prit le temps d'observer les lieux et les gens qui s'y trouvaient. *"Il faut toujours observer!" répétait souvent maman, mais ces 3 là, ils sont soit affreux, soit inquiétant, soit les deux!*.

Le manque d'aise se lisait sur son visage, mais il s'avança malgrès tout. * Bien inspirer et souffler les mots, comme maman m'a appris...*

-Bonjour messieurs, je m'appel Elldy, je cherche le patron d'ici, c'est qui?... s'il vous plait?

Brand se tourna vers Krom et lui indiqua le chemin le plus court pour se rendre au port, à force de geste et de parole.

Prenez la rue principal et continuez tout droit vers la mer. Le port est au bout! Au pire, suivez le chant des mouettes et les cris des marins! On les entends d'ici!

Et alors qu'il allait lui souhaiter bonne chance la porte de la taverne grinça pour laisser entrer un jeune garçon. Le tavernier s'arrêta de parler pour le dévisager. Il avait l'air peu rassuré et bien faible pour un enfant. Le coeur du bon tavernier se transforma en miel à sa vue. Il s'excusa auprès des deux hommes et s'approcha du garçon. Arrivé près de lui, il se mit à sa hauteur et parla d'une voix douce, son regard trahissant tout de même son inquiètude.

Je suis Brand, mon garçon, celui qui tient cette taverne. Et toi, quel est ton nom? Tu m'as l'air bien jeune pour te retrouver ici, au milieu de toute cette pagaille! Où sont donc tes parents? Le regard totalement attendris, Brand lui montra une petite table à côté du bar. Viens t'assoier là, mon garçon! Je vais te préparer un petit quelque chose pendant que tu me raconteras ce que tu fais ici, seul. Ensuite nous irons à la recherche de tes parents, ils doivent être mort d'inquiètude!

Brand dévisagea une nouvelle fois le petit enfant.

Une fois le chemin indiqué, Krom s'excusa auprès des personnes présentes, et les salua. Il sortit de l'établissement, le visage souriant, les yeux pétillants, en direction du port, de la plage, pour trouver marins sachant des renseignement sur cette femme... ou d'un groupe d'orcs non loin des parages...

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Immobile, silencieux. L'homme laissa l'orc quitter la taverne sans répondre. Aucun d'eux n'avait posé la bonne question, il n'allait donc pas parler. Tirant un billet de sa manche, il le tendit au tavernier sans s'occuper du gamin ininteressant qui venait d'entrer.

"Le porteur de ce billet bois seul. Toujours du vin. Il paie en or"

Le Pélerin resserra sa cape autour de lui. Attendit que le tavernier daigne lui apporter son vin et le laisser tranquille.

Tant qu'ils ne posent pas le bonne question, ils ne m'intéressent pas. Voilà ce qui lui tournait dans la tête.

Le petit garçon hocha la tête aux paroles de Brand et s'empressa d'aller s'asseoir lorsqu'il entendit "je vais te préparer un petit quelque chose".Tout en patientant que ce soit prêt, il balançait doucement ses petites jambes dans le vide en regardant l'homme affreux et inquiétant en capuche qui faisait peur comme le Père coup-de-bâton qui habitait près de chez lui avant.

- Mouarf, oui pourquoi pas. Elle a le mérite de sentir autre chose que l'urine.

Barthold avait raison. Croisia n'était vraiment pas accueillante, mais cette taverne sortait un peu du lot. Neuve, comme presque tous les bâtiments, elle avait pignon sur ce qui semblait être la rue principale du port et qui n'était pourtant qu'une voie un peu plus large que les autres mais tout aussi boueuse et pleine de monde.
Nous avions débarquée environ une heure plus tôt après une manœuvre compliquée entre les embarcations déjà à quai. J'avais été contente de quitter le navire et ses occupants enclin à la soulerie. Mais la faune locale était de fait bien pire. Mon compagnon avait du briser quelques doigts pour que les tires laines cessent de s'en prendre à nos bourses. Finalement, même si je n'aimais pas beaucoup porter un pantalon ou une armure de cuir, je dus reconnaître que cette tenue, allié à l'épée qui pendait à mon ceinturon et à l'arc dans mon dos, m'avait évité pas mal de désagrément. Jupe et tunique aurait surement attiré les mains baladeuses des autochtones. D'ailleurs, cette armure noire et moulante m'allait plutôt bien. Je m'étais observé dans le minuscule miroir de ma cabine. La coupe du pantalon mettait en valeur mes jambes et comme ma poitrine ne brillait pas par son volume (par rapport à d'autres elfes), l'armure ne gâchait rien à ma silhouette tout en me donnant un aspect martial qui décourageais les impudents.

- Nous entrons ? demanda le nain, probablement aussi impatient que moi de retrouver un semblant de calme.

J'acquiesçai. Mon compagnon poussa la porte puis s'écarta, galant, pour me laisser passer. Je le remerciai d'un sourire avant de m'arrêter à quelques pas du seuil pour observer l'endroit. Le nain prit place à ma gauche.

Mouais, pas mal. C'est accueillant à défaut d'être chaleureux.

Je ne répondis pas. Une silhouette au fond de la pièce m'avait interpelé. C'était lui. L'Homme. J'en étais certaine. Il leva la tête vers moi et je vis un instant briller son regard avant qu'il ne se détourne. Je respirai profondément, une fois, deux fois, pour me calmer. Je n'aurai pu mettre de nom sur ce que je ressentais. Peur ? excitation ? Plus probablement un mélange des deux. Mais j'avais des instructions, comme gravées au fer rouge dans un coin de mon esprit. Je devais l'ignorer. Il n'existait pas. Je me repris et acquiesçai d'un signe au nain qui proposait de s'asseoir à une table. Volontairement, je m'assis en tournant le dos à la silhouette encapuchonnée.

Brand revint dans la pièce principale chargé d'un plateau où une assiette laissée échapper des senteurs pour le moins appétissante. Il déposa le tout devant Elldy.

Tiens mon garçon! Mange donc ça.

Le sourire de Brand était inquiet, que faisait un si jeune enfant dans cette taverne, seul! Cette ville était pleine de danger et les Dieux seules, savaient ce qui aurait put arriver à ce garçon, dans ces rues sombres!
Il resta quelques instant debout en face d'Elldy qui s'était jeté sur la nourriture. Il ne parlait pas beaucoup, peut être étais-ce à cause de la faim! Brand savait que les enfants étaient bavards, celui devait avoir vraiment faim! Et ces pensées le ramenèrent aux parents de celui-ci...

Il fut coupé dans ses réflexions par l'entrée de deux nouveaux clients. Une Elfe et un nain, drôle de couple se dit-il. Il les observa quelques secondes avant de reposer son regard sur l'assiette bientôt vide du garçon.

Il se tourna vers les deux nouveaux arrivants avec un bon sourire franc.

Bonjour mes amis! Installez-vous, j'arrives pour prendre vos commandes dans quelques instants. Puis il regarda l'enfant. Je vais aller chercher encore de quoi te remplir le ventre mon garçon. Tu m'as vraiment l'air affamé dis moi! C'est bien, à ton âge il faut manger! Il lui adressa un nouveau sourire dont il avait le secret et se dirigea vers ses poêles. Au faites, quel est ton nom mon garçon?

*Whaaaaa! qu'est ce que c'est booon! Ca fait du bien de se remplir le ventre!* pensait le jeune garçon tout en se régalant. Il trouvait maintenant Brand fort sympatique et lui répondit joyeusement:

"Je m'appele Elldy, monsieur"

Attendant que son assiette se remplisse de nouveau, il regarda l'elfe et le nain qui venaient d'arriver. Il avait déjà vu des elfes mais des nains, jamais!
C'était vraiment bizzarre un nain, il était aussi grand que lui mais il avait une baarbe comme il en avait jamais vu!

Tout en continuant de se balancer sur son tabouret, il laissait son regard se déplacer au gré de ce qui bougeait par la fenêtre ou des bruits et paroles qu'il entendait dans la taverne.

Barthold fit un sourire moqueur au jeune garçon lorsque celui-ci le dévisagea. Sous la table je lui mis un coup de pied.

- Aïe, mais qu'est-ce qu'il vous prend ? grogna-t-il.
- Ne vous moquez pas de cet enfant. Il n'a probablement jamais vu de couple aussi étrange que nous deux.
- Un couple étrange ? (il éclata d'un rire tonitruant). Mouais, on peut dire ça. Un vieux nain comme moi acoquiné à une gamine d'elfe comme vous.

Devant mon expression outrée, son rire redoubla.

- Allons, allons. Pourquoi êtes-vous si nerveux ?

Je me mordis de nouveau la lèvre puis tentait d'afficher un sourire pour lui assurer que ce n'était que l'ambiance de la ville. Il accepta cette réponse car visiblement lui non plus n'aimait pas beaucoup cet endroit.
Mais dans mon dos, je sentais son regard posé sur moi. Il ne me quittait pas des yeux j'en étais sûre. Était-ce un test ? Peut-être voulait-il que je me trahisse pour quelque obscur raison. Cette histoire me plaisait de moins en moins. Dans quoi m'étais-je donc laissée embarquer ? Trop tard pour les regrets, me dis-je. J'aurais pu ne pas monter sur ce bateau. J'étais maintenant allé trop loin pour faire demi tour.
Comme le tavernier revenait pour servir l'enfant, mon compagnon l'interpella.

- Hé là, l'homme ! As-tu une seconde à nous accorder ? Vois-tu, nous venons de poser le pied sur ce bout de rocher et nous cherchons à nous loger. Louerais-tu des chambres ? Ou alors peux-tu nous indiquer où trouver une auberge convenable pour cette jeune demoiselle (il me désigna d'un signe de tête). Elle n'est pas aussi rustre que sa tenue pourrait te le faire croire.
Ah ! Et pendant que j'y pense. Sers nous donc quelque chose à manger. A boire aussi ! Bière pour moi et pour la demoiselle ? (il m'interrogea du regard).
- De l'eau si c'est possible pour moi, fis-je.

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Alors elle est venue. Son bateau a du avoir du retard, je l'attendais bien plus tôt. C'est maître Akara qui va être content. Mais je dois respecter mon délais. Il faut que je m'intéresse au moyen d'organiser une rencontre entre eux sans que la fille y voit ma main. Je ne lui ai pas laissé un mois de délais pour rien. Il faut qu'elle s'habitue à l'idée de son esclavage, qu'elle l'accepte de plein gré. Le fait qu'elle soit là est déjà un bon point. C'est le premier pas. Par contre, son compagnon nain est un problème. Elle devait être seule. Avec un amis, elle sera trop forte. Il faut que je pense également à un moyen de m'en débarrasser. A moins que je puisse l'utiliser à mon avantage ? Peut-être. Dans tous les cas, la taverne n'est pas un endroit pour bien réfléchir. Et puis ces imbéciles d'aventuriers ne posent jamais les bonnes questions. "Qui es-tu ?" et "que fais-tu ici" sont les deux plus mauvaises. "Que veux-tu boire ?" non plus n'est pas la bonne. Qui s'intéresse à ce que je bois ?
Je me levai en laissant tomber une pièce sur la table et me dirigeait vers la porte. A bientôt Roaria. A dans un mois. Profite bien de la compagnie de ton amis. Cela ne durera pas.

Elldy regardait l'homme qui ressemblait au père coup-de-baton se diriger vers la sortie.

-hooufff! laissa t-il échapper, que cet homme s'en aille lui enlevait un poid énorme. Il ne restait qu'une madame elfe, un nain rigolo et un tavernier gentil, c'était tellement mieux maintenant!

-Et bien Elldy je vais t'apporter une nouvelle assiette. Brand lui fit un clin d'oeil avant de partir derrière ses fourneaux. Il en revint quelques minutes plus tard avec un bon morceau de lard ruisselant de graisse, enroulé dans plusieurs patates où du fromages fondus coulaient comme une fontaine. Il tendit l'assiette à Elldy avec un gros sourire. Hum!!! Cela devrait te couper l'appetit mon garçon! Mais ne dit rien à ta mère, certaine fois les femmes se montrent bizarre quand on parle de graisse et de fromages.

Il rit de bon coeur en tendant de nouveaux couverts à l'enfant quand le nouvel arrivant l'interpella. Il abandonna l'enfant à son appétit pour se diriger vers l'étrange couple.

-Bien! De l'eau pour la demoiselle et de la bière pour le nain, je vous rajoute avec ça une assiete de ragout à chacun et mon établissement gardera sa réputation! Il rit de nouveau tout en allant derrière son bar. Il en revint un peu plus tard chargé comme un cheval de bat. Il posa son chargement devant ses clients avec un bon sourire. Pour les chambres je penses pouvoir me débrouiller pour vous préparez une chambre à l'étage. Nous discuterons du prix quand votre ventre sera plein. Il fit un clin d'oeil au nain Mais qu'est-ce qui vous amène ici mes amis? Cette île est bien reculé du monde actif pour un nain! Et cette ville ressemble bien trop à un trou à rats pour qu'une belle Dame comme vous, s'y promène! Le sourire sur son visage il les regarda tout deux.

Aïe... J'aurais du prévoir une réponse à cette question. Barthold en avait posé une du même genre. "Qu'allez-vous faire une fois au port ?". Elle restait plus facile que celle du tavernier. Je ne pouvais pas raconter mon histoire sans mentionner l'Homme. Tout en entamant le repas, je me creusai la cervelle pour trouver une bonne réponse. Mon compagnon me donna un répis en répondant le premier.

- Ce que je fais ici ? Et bien mon cher, voyez-vous, je suis forgeron de métier. Et après valdingué à gauche à droite pendant presque un siècle, je cherchais un endroit où me poser pour finir tranquillement mes jours quand je réalisai soudain que le mot tranquillement n'avait rien à faire là dedans. Je me mis donc en quête d'un endroit animé, où si possible une forge me permettrait de vivre. Et lorsque j'ai entendu parler de cette île, je me suis dit : "Barthold, espèce de vieux nain aveugle ! Elle t'attend à bras ouvert.". Et je me suis donc embarqué en déboursant le peu d'or qu'il me restait pour payer la traversée. Ah ne t'inquiète pas ! Il m'en reste assez pour te payer le repas et la chambre. Et puis vu ta carrure, si je m'avisais de quitter ton établissement en laissant des dettes, je suis sur que tu trouverais moyen de me le faire regretter ! Mais où en étais-je ? Ah oui. J'arrive donc sur ce maudit rafiot, au milieu de gaillards de la pire espèce (pas capable de tenir l'alcool plus de quelques verres en plus) et qui vois-je sur le pont ? Une petite demoiselle elfe toute timide (il me désigna du menton). Et ouai, tu me croira si tu veux, mais cette fillette (il me fit un clin d'oeil) quand elle s'habille comme toutes les dames devrait s'habiller, et bien elle a l'air bien plus fragile que ce que tu vois présentement. Enfin bref. (Il me sourit tandis que j'hésite entre rire et me fâcher avec pour résultat de m'arracher un sourire à mon tour. Finalement, cette description doit être assez réaliste.) Je m'approche donc, je la salue et nous voilà. Peut-être le couple le plus étrange qui ait débarqué ces derniers temps, mais peut-être aussi le moins rustre. Si j'ose me vanter sur ce point. Quoique ce gamin là-bas l'ai sûrement encore moins que nous deux.

Il en profita pour adresser à l'enfant en question quelques grimaces. Soudain, je réalisai qu'un poids c'était levé dans ma poitrine. Je me retournai et constatait la disparition de l'Homme. Soulagée et une réponse enfin prête pour la question du tavernier, je bus une gorgé d'eau avant de me lancer.

- Quand à moi, mon histoire n'est pas passionnante. Et je suis moins doué que mon compagnon pour la raconter. On va dire que plus rien de me retenait sur le continent. Pire, j'ajouterai que je n'y ai que de mauvais souvenirs. Après un séjour en prison pour un malentendu avec la garde d'un grand port dont je ne sais même pas le nom. Je fus aidé par un aubergiste qui me prit en pitié. Mais disons que ma présence en ville n'était pas vraiment opportune. Je me suis donc embarquée. Et me voilà. Le reste, Barthold vous la conté. Nous nous sommes rencontré sur le bateau et nous avons décidé de chercher un logement ensemble.

Le repas arrivait doucement à sa fin. Il faisait longtemps que je n'avais pas mangé si bonne chair. Profitant que le tavernier nous écoutait toujours je demandai :

- Pourriez-vous me montrer la chambre maintenant ? Nous pouvons discuter du prix quand vous voulez. Le vôtre sera le mien comme on dit.

Elldy mangea goulument l'assiette tout en écoutant attentivement la conversation du nain et de l'elfe. Lorsque le nain fit des grimaces, il ne put s'empêcher de les lui rendre en souriant.

Une fois son assiette finie, bien repu qu'il était, il sauta de son tabouret pour rejoindre le petit groupe.

- Bonjour monsieur le nain et madeoiselle l'elfe, je suis Elldy et je suis content de vous connaitre. Puis il se tourna vers Brand:Merci pour le repas monsieur Brand, c'était très très bon!

De rien mon grand! Si tu as soif dis le moi, j'irais te chercher du sirop de groseille dans la reserve. Il doit m'en rester quelques bouteilles qui ne se sont pas perdus dans le déménagement. Il regarda Roaria et lui adressa un sourire.

Suivez moi demoiselle, votre chambre se trouve à l'étage. Nous discuterons du prix quand vous vous serez reposé! La traversé a dut être longue et fatigante... Brand se dirigea vers l'escalier, suivit de la jeune Elfe. Avant de grimper sur la première marche il se tourna vers Elddy avec un gentil sourire. Ne bouge pas de là mon garçon, il faudra que nous discutions tout les deux, ce n'est pas prudent de se promener seul dans cette ville Elldy! Puis se tournant de nouveau vers Roaria, Et bien allons-y mademoiselle!

Il disparut pendant quelques temps et quand il revint, il alla droit vers la table où se tenait Elldy et le nain. Un gentil rire rosissait ses joues.
Vous voulez que je vous dises tout les deux! Je suis vraiment content d'être venu sur cette île! Cette taverne marche plutôt bien, les clients sont agréables et je fais enfin ce que j'aime! Que demander de plus?!

Il soupira d'aise en s'asseyant. Après un court silence il dirigea son regard vers le jeune garçon.

Alors mon grand! Vas-tu enfin m'expliquer ce que tu fais ici, sans adulte pour t'accompagner? Tu sais que les rues de Croisia sont très dangereuses?!

J'ai vu plus de bagarre dans cette ville qu'au court de toute ma vie. Les gens ici sont, pour la plupart, des voleurs, des escrots, des tueurs mêmes. Bref tous ceux qui n'avait nul part où aller sont venus ici, espèrant trouver un satanée trésor qui n'existe surement pas! Tes parents sont iresponsable, si je peux me permettre, de te lâcher ainsi!

Son visage jovial avait fait place à une mine sombre, grâve.

Elldy écouta Brand tout en observant son interlocuteur et tout ce qui se trouvait autour. L'air détaché, le jeune garçon lança:

- Maman disait la même chose que vous! Mais elle peut plus depuis qu'elle est morte. Papa je l'ai jamais vu, ma maman m'a dit qu'il fallait que je demande aux sylphes de l'île et que papa me rendrait ses évantails et euh.... maman était malade depuis ma naissance et elle était prêtresse de Vata, elle était très forte avant, mais sa maladie l'avait rendu faible. Elle est morte quand elle a empêcher des gens de se battre.
Vous savez ou je peux trouver les sylphes? , finit e jeune garçon en baillant.

Je me levai pour suivre le tavernier et adressai un salut à mon compagnon nain.

- A bientôt demoiselle, me dit-il. Je vais moi-même rester quelque temps dans cet établissement. Assez longtemps en tout cas pour m'installer à mon compte.

J'acquiesçai, saluai le garçon et m'engageai dans l'escalier sur les pas de Brand. Il me conduisit dans un couloir puis ouvrit une porte devant moi. J'entrai dans une petite chambre, plongé dans la pénombre à cause des volets fermés. Un lit de plume attira le premier mon regard. Je n'ai dormis dans un tel lit que pendant ma semaine de maladie et les quelques jours qui ont précédé mon embarquement pour l'île. A coté, une table de nuit avec un bougeoir, une petite commode et un miroir sont installés. Dans le coin opposé se trouvent une table et deux chaises. Un chandelier est posé sur cette table. Je me tourne une dernière fois vers le tavernier pour le remercier. Mais alors qu'il va me laisser je l'interpelle.

- Serait-il possible, sans abuser de votre hospitalité, de vous demander s'il y aurait moyen pour que je prenne un bain ? Je me sens crasseuse après cette semaine en mer.

Une fois seule, je défis les boucles qui maintenait mon armure et la retirai. Je jetai mes armes sur la table où mon maigre paquetage les rejoignit. La chemise de lin que je portais sous ma protection était trempée de sueur. Le cuir tient horriblement chaud. J'avais bien fait de demander un bain. J'entrepris alors de défaire mon baluchon. Je rangeai les quelques vêtements dans la commode, appuyai mon arc et mon épée contre le mur, près du lit puis récupérai mon poignard dont j'attachai le fourreau autour de ma cuisse avant d'aller ouvrir les volets. Le jour était déjà bien avancé. C'était même presque le soir. Je m'accoudai à la fenêtre. Qu'étais-je en train de faire ? L'île n'était pas pas à l'image de cette taverne. C'était un monde violent là dehors. Dans les rues, j'avais croisé plus de brigands que d'honnête homme. Croisia était plongé dans une sorte d'effervescence malsaine qui m'oppressait. Puis mon regard se posa plus haut sur l'horizon. Dominant la ville, la montagne se dressait. Fier et belle dans son manteau d'arbres tous plus verts les uns que les autres. Tandis que le soleil commençait à disparaître derrière elles, les pentes s'illuminèrent de reflet dorés. Il y avait là un bois encore sauvage. En son sein, il devait faire bon vivre. Mais pour combien de temps ? Déjà, la lisière avait reculé pour faire place à la ville. Tout ça pour un trésor. De l'or et de l'argent en quantité beaucoup trop importante pour une seule personne mais pour laquelle, tous ces hommes, ces elfes, ces nains et autres étaient prêt à tuer et à être tué. Je quittai la fenêtre pour aller m'allonger sur le lit. Je n'étais sur que d'une chose. Je n'avais pas ma place dans cette histoire.

Brand se tut un instant! Ce que disait cet enfant était bien triste, et il devait avoir beaucoup de courage pour supporter ce poids sur ces jeunes épaules! Après un instant de réfléxion, le Bon Tavernier parla d'une voix douce.

De bien tristes choses te sont arrivés mon garçon, si un jour tu as besoin de réconfort, la porte de cette taverne t'est à jamais ouverte, par n'importe quelle heure. Il se racla la gorge, ne sachant comment réagir au mieux. Hum! Pour ce qui est de ton père... Si tu veux un conseil, mon garçon... Va en haut des montagnes qui se tiennent au milieu de l'île.

L'on raconte que tout en haut s'élève une véritable Cité fortifié. Un vieillard y habiterait, vieux comme Iridian, sinon plus! Personne ne l'a jamais vu mais certaines rumeurs racontent qu'il connaitrait tout ce qui touche Vata. Peut-être pourrait-il t'aider, la légende dit que les Sylphes sont les Fils de ce Dieu!

Si tu souhaites que je t'accompagne, je serais prêt à t'aider. Nous ne savons toujours pas comment pourrait réagir les Sylphes, si l'un d'entre nous pénétrait leur territoire.

Brand vit Elldy bailler une nouvelle fois. Il posa sa main sur l'épaule du jeune garçon.

Tu va te décrocher la machoire à force de bailler comme ça. Je penses que tu n'as pas d'endroit pour dormir n'est-ce pas? Une chambre en haut est prête, et ne t'en fais pas pour l'argent mon garçon! Ton sourire me remboursera l'argent perdu!

Un grand sourire illumina sa grande face.