Le bureau

Sir que se passe-t-il, vous...

La situation nous échappe, voilà ce qu'il se passe!

Le sylphe en face de moi, derrière mon bureau, est entrain de braver mon autorité depuis plusieurs heures à présent. Et moi je n'arrive pas à le remettre dans le droit chemin, n'ayant aucune vraie réponse à lui donner. Et voilà qu'il me regarde comme si j'allais sortir une solution miracle...

Nous devons trouver un solution seigneur. Ils envahissent l'île et à chaques fois que l'un d'eux part en exploration, la prison est menacée! Nous avons une tâche à mener à bien, celle qu'on vous a assigné voilà des milliers d'année!

Alors tu es d'avis de les exterminer? Ma voix s'est faite plus forte que je ne le voulais. Il me répond d'un ton froid.

Si nous devons en arriver là pour protéger la porte, oui! Je préfère avoir leur mort sur la conscience que celle d'un démon en liberté! Il me crit à la face, je retrouve mon calme.

Nous pourrions les tuer tous que cela reviendrait au même! D'autres se réinstalleraient, puis d'autres après eux et nous n'en finirions jamais! Je m'étais décallé vers la fenêtre tout en parlant. La vue de cette immense étendue verte, où Vata se manifeste généralement par un léger bruissement, m'avait toujours aidé à réfléchir. Mais aujourd'hui rien ne pourvait plus m'aider! Il fallait que je fasse un choix qui m'était douloureux!

L'île prendrait une très mauvaise réputation et plus personne n'oserait s'approcher de ses côtes! Ce Syphe n'avait rien trouvé de mieux à faire que de me rabacher durant plusieurs heures la facheuse situation actuelle avec la seule solution plausible.

La mort de milliers de gens innocents par des Sylphes ne ferait qu'attirer haine et révolte contre nous! Nous n'arriverons qu'à les exiter encore plus, et je peux vous assurer que le prochain voyage amènerait des armes en plus des colons.

Pourquoi hésitez-vous cette fois-ci? Vous avez toujours tué ceux qui foulé l'île, et cela pour la sécurité du monde! Parce que cette tâche vous revenez! Et aujourd'hui vous ne pouvez pas donner cet ordre? Il a osé! Je m'attendais à cette réponse et elle devait venir à un moment ou à un autre, mais ce la prendre en pleine face fait un drôle d'effet. Je braque mes yeux blancs dans les siens, le Vent se forcit dans la pièce! Il comprend qu'il est allé trop loin. Il retire son regard du mien en penchant la tête vers le sol.

Je penses que vous pouvez vous retirer! Je me passerais de vos conseils cette fois-ci!

Sir, je suis désolé mais il faut agir! Sa voix est moins sûr, presque tremblante. J'ai l'impression qu'il va bientôt se mettre à genou...

Vous pouvez vous retirer! Je me tiens droit devant lui, mes yeux braqués sur lui. Seul mon bureau nous sépare l'un de l'autre. Je ne fais aucun mouvement alors que la porte s'ouvre sous la pression du Vent. Dois-je me répéter?

Très bien sir. Je vous souhaites une bonne nuit, emplie de conseil!

Vous de même!

Il sort en fermant la porte derrière lui. Je pousse un long soupir alors que mon regard, devenu triste, se porte vers la fumée qui s'élève en contre bas, sur la plage où sont installaient les premières constructions.

Oh, Vata, mon Dieu, aide-moi! Je ferme les yeux sur cet appel éspèrant être entendu...

Je ruminais derrière mon bureau, à l'écart de leur manège inscessant.

J'avais fait venir mes généraux pour leur annoncer la position que nous prendrions face à la venue de ces colons sur nos terres. Ils étaient tous impatient de connaitre le verdict et j'avais même appri que certains d'entre eux complotés déjà pour savoir qui me remplacerai.

Après plusieurs jours de réflexion, ponctués par la venu de certain d'entre eux pour me pousser vers une seule et même direction; la guerre, j'avais enfin prit ma décision. Tout avait été fait pour l'éviter, Vata en était témoin, mais je n'avais toujours aucune autre solution à leur donner... Le mot qu'ils avaient tant attendus, avait été enfin prononcé, nous partirions au combat sans remord... du moins nous allions essayer de ne pas en avoir...

Je les regardais inventer des stratégies autour de la maquette de l'île, placés au milieu de la pièce. Nous avions rajouté des maisons là où se tenait la ville. J'observais cette maquette, me persuadant qu'il n'y avait aucune autre solution...

Nous pourrions faire entrer la cavalerie directement par le côté ouest pendant que l'infanterie débarquerais par là. Le général poussa plusieurs pièces en bois à l'aide d'une baguette. Ainsi nous n'auront aucun mal à atteindre le centre de la ville en minimisant les pertes.

Oui mais combien pourrait fuir et revenir avec des armées? Un nouveau général a prit la parole et bouge la maquette à sa convenance tout en parlant. Nous encerclerons la ville en faisant attention de ne laisser aucun trou. Nous demanderons aux Dames Nymphes de surveiller la côte et d'empêcher toute fuite par la mer. Il nous faut juste leur appuie, ce qui ne me semble pas impossible.

Les généraux semble acquièsser à ce plan, il discute entre eux pour savoir comment former la ceinture pour être sur quelle soit imperméable. Aucun d'entre eux n'a demandé mon avis. Mes yeux blancs parcours la salle devenue bruyante. Une Sylphe reste à l'écart, elle est assise dans un fauteuil et m'observe d'un air indèchiffrable. Nos regards se croisent et sans lacher le mien, elle se lève et parle d'une voix douce.

Mon Seigneur! Messieurs! Puis-je faire une remarque?

C'est un profond silence qui lui répond. Elle semble attendre qu'on le lui autorise. Elle est du même rang que les autres, aucuns d'eux ne peut se permettre de lui donner une quelconque permission, même si l'envie ne leur manque pas. Certains crispent leur machoires et déjà l'on chuchottent. Mes yeux toujours plongés dans les siens, je me lève de toute ma hauteur et m'avance vers la maquette.

Nous vous écoutons Général!

Elle me remercie de la tête et se tourne vers les autres généraux.

Vous parlez de guerre sans en voir les conséquences ni les autres alternatives qui s'offrent à nous. Elle se tait un instant. Nous pourrions tout simplement interdire l'accès aux Monts. Les regards se font interrogateurs Nous devrions faire une annonce pour les prêvenir, puis installer des rondes dans l'ensemble des Monts d'Erthor. Ainsi personne ne pourra s'approcher de la porte, et la mission que l'on vous a assigné, Sir, sera maintenu.

Un profond silence s'installe alors. Je regarde la maquette des Monts... cela me semble tout à fait plausible et même très facile. Elle m'a offert une belle sortie, aucun général ne peut protester si je prend cette mesure. Un sourire vainceur nait sur mon visage.

Bonne, même très bonne idée ma chère. Je ferais moi même l'annonce dans cette ville étrangère. En attendant vous aurez le commandemant des armées chargés de la surveillance des Monts. Puis je tourne ma tête en direction des autres généraux. Messieurs, je crois que nous avons enfin réussit à trouver un arrangement des plus satisfaisant. A présent vous m'excuserez, je dois préparer mon discour pour annoncer notre décision à ces colons qui vont devenir nos voisins les plus proches. Certains essayent bien de me faire changer d'avis mais leur ton est bien plus bas à présent.